LES PRINCIPALES CAUSES DE L’ECHEC D’UNE THERAPIE
Les fausses croyances
Souvent la personne pense que 2 ou 3 séances seront suffisantes quand on parle de thérapie brève. Alors que dans la majeure partie des cas, il y a un travail de fond à faire, revisiter le passé et ce qui reste enkysté au niveau du contenu émotionnel et des croyances négatives créant des schémas dysfonctionnels.
S'il n'y a pas de trouble dépressif majeur, de TAG ou de schémas dysfonctionnels, entre 3 et 6 séances peuvent être suffisantes. Mais si la personne a vécu beaucoup de traumatismes dans son enfance, il sera nécessaire de traiter tous ces épisodes avec des techniques appropriées (EMDR entres autres)...
Le manque de motivation ou une difficulté d'engagement dans ce processus.
Si la personne ne s'engage pas dans un processus de changement, attend trop de miracles, en restant passive dans ce changement.
Dans certains cas, la personne annule les RDV au dernier moment, ou pire encore, la personne ne vient pas au RDV sans prévenir. Cela ressemble un peu à du tourisme thérapeutique, dans le sens où la personne fait une ou deux séances et passe à autre chose, aucun engagement...
Penser que le thérapeute a le pouvoir de guérison.
Seul le patient possède les clefs qui le mèneront à trouver se qu’il cherche et à se libérer de ce qui l’entrave. Le thérapeute est là pour l’aider à voir les choses différemment, d’un autre point de vu et pour aider son patient à trouver les réponses qui se cachent en lui.
Le thérapeute n’a pas de baguette magique.
Difficulté à lâcher prise.
Si le patient reste figé sur une réflexion logique et consciente, dans une pensée rationnelle, ça n'a aucun intérêt dans un processus de changement. Le but du lâcher prise est d'accéder à ce qui se passe inconsciemment dans le ressenti physique et émotionnel, et non dans un discours logique.
Cette difficulté à lâcher prise peut se refléter d'une autre façon, c’est-à-dire que la personne se cramponne à ce qu'elle a toujours connu, une manière de ne pas changer, ce qu'on appelle souvent un bénéfice secondaire.
La personne reste alors bloquée dans ses convictions, et pense que c'est l'extérieur qui est en cause.
Car le changement doit s'opérer de l'intérieur et non de l'extérieur et remet souvent en cause toute une vie formatée de croyances, et représente parfois le motif d'abandon d'une thérapie, préférant rester dans une zone de confort même inconfortable.
Techniques et alliance thérapeutiques
Il est important de bien choisir son praticien et de connaître son approche et ses techniques. Le patient doit faire preuve de discernement quant à ses attentes et/ou son choix du praticien.
Il est nécessaire de se sentir à l'aise avec son thérapeute afin de créer une alliance thérapeutique.
Si le patient doute des propos de son thérapeute, ou si ses propos lui semblent confus, ou qu'il utilise des termes "savants" sans lui expliquer,
Si il se sent incompris,
Si la/le thérapeute parle beaucoup d'elle/de lui,
Si le patient sent le thérapeute indisponible dans l'écoute ou débordé émotionnellement par ses problèmes,
Si le patient ne se sent pas à l'aise de lui dire quelque chose de gênant.
C'est que cette alliance thérapeutique ne pourra se créer et que la thérapie ne sera pas efficace.
Et n’oublions pas que un(e) thérapeute n'est ni une mère, ni un père, ni un(e) ami(e), il/elle est là pour faire rebondir son patient, lui redonner ce pouvoir qu’il a perdu...
Si le patient se sent attiré physiquement par son thérapeute, il est nécessaire de stopper la thérapie.
Source : École EFPP